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Sophorn

Jeune femme cambodgienne née dans une famille pauvre

Etudiante en Master de Relations internationales à Sciences Po Bordeaux

Boursière de l'Association Asie - Femmes d'Avenir


 

Des marchés de Battambang à Sciences Po Bordeaux

 

Sophorn est cambodgienne, elle a 28 ans. Elle a suivi des études avec succès à AUW dont elle est sortie diplômée en Sciences politiques en 2020. Etudiante à l'Alliance française de Chittagong, où elle apprenait le français, elle a effectué, grâce à une bourse de l'association Asie-Femmes d'avenir, une année de préparation à Sciences Po Saint-Germain-en-Laye puis a présenté avec succès le concours d'entrée en Master à Sciences Po Bordeaux. Elle y effectue actuellement sa dernière année.

Sophorn a grandi dans une famille très simple, dans un village de la banlieue de Battambang, au sud du pays. Analphabètes, ses parents occupaient des postes d'ouvriers agricoles ne permettant pas de manger tous les jours. Mais ils ont poussé leur dernière fille à aller à l'école jusqu'au baccalauréat. 

Plus tard, Sophorn a dû leur imposer le fait de partir à l'Asian University for Women au Bangladesh. Elle a d'ailleurs vécu des moments difficiles pendant ses études lorsque sa famille a tenté de la forcer à se marier avec un homme qu'elle ne connaissait pratiquement pas. Elle a refusé et a subi l'exclusion pendant de longs mois. 

Installée à Bordeaux, Sophorn a reçu une bourse de l'ambassade de France de septembre 2022 à juin 2023 et reçoit actuellement à nouveau une bourse de l'association Asie-Femmes d'avenir. 

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Sophorn nous parle du Cambodge et de son projet professionnel :

En France, quand je dis que je viens du Cambodge et que je suis bouddhiste, tout le monde m'envie. Les gens imagine un pays très doux, et n'ont en tête que les images d'Angkor. Pourtant, même si Angkor est effectivement magnifique, la société cambodgienne exerce une grande violence à l'égard des femmes, qui sont perçues comme d'éternelles mineures. Quand au Bouddhisme, si on peut le vivre comme une religion de paix, il ne faut pas oublier que les Khmers rouges étaient aussi bouddhistes et que le Bouddhisme n'a pas empêché la guerre, la torture et les atrocités que mon pays a connues dans les années 70 et 80.

Grâce à la France, j'ai pu suivre une formation supérieure d'excellence et aujourd'hui je veux travailler à faire changer les mentalités dans mon pays. J'ai le projet de travailler pour une organisation internationale consacrée à l'éducation pour ouvrir aux femmes les secteurs de l'enseignement supérieur comme les Sciences politiques, la recherche, ou l'administration d'Etat. C'est bien sûr un chantier considérable, mais je suis motivée et j'espère pouvoir contribuer à faire évoluer les mentalités pour offrir aux cambodgiennes une meilleure place dans la société, et accélérer le développement de mon pays. 

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