Née à Chittagong, au Bangladesh, Tanjim a grandi dans une famille traditionnelle. Elle a perdu son père, disparu assez jeune. C'est donc son frère, suivant les usages, qui a pris la direction de la famille. En 2018, celle-ci a subi une forte pression sociale pour que Tanjim soit mariée et, selon la coutume, a choisi un jeune homme pour elle. Tanjim a cependant refusé et a pu bénéficier d'un programme de bourse de l'ambassade de France au Bangladesh pour échapper à un mariage forcé, son frère accueillant cette solution avec soulagement, ayant ainsi une réponse aux pressions des proches quant à l'obligation de se marier : celle-ci partant en France, cette obligation disparaissait.

Jeune femme très indépendante, Tanjim avait déjà entamé un cycle à l'Institut des Beaux-Arts de Chittagong, et effectué un stage à l'Institut des Beaux-Arts de Besançon (Isba). Alors qu'elle cherchait à échapper au mariage arrangé, elle a donc candidaté à l'Isba, et y a été acceptée, y validant son master en 2022. 

En parallèle, Tanjim s'est investie auprès de différentes structures d'aide aux personnes handicapées, tout en enseignant dans différents musées, au sein d'ateliers d'arts plastiques.

 

Elle expose régulièrement : au Musée des Beaux-Arts de Besançon, à  Paris, en Bretagne, etc.