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Oswa

Jeune femme afghane réfugiée actuellement au Bangladesh

Candidate en Licence de Fashion Design 
 

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Oswa est née en 2004 à Kaboul dans une famille Hazara, minorité persécutée par les Talibans. Elle a ensuite grandi à Bamyan. En octobre 2021, elle pu être sélectionnée pour suivre des cours à Chittagong (Bangladesh) qu'elle a rejoint au terme d'un parcours rocambolesque. Comme toutes les Afghanes, elle avait subi le retour des Talibans en espérant qu'elle pourrait y échapper pour étudier et construire sa vie librement et cette formation lui en donnait une première possibilité.

Oswa projette de travailler dans le milieu artistique, vrai projet politique en Afghanistan, sachant que l'enseignement est inaccessible aux filles et que la plupart des institutions artistiques ont été fermées, l'art étant même interdit dans la rue. 

Agée seulement de 19 ans, Oswa est une jeune femme travailleuse, réfléchie et posée. Elle aborde ses études avec une profonde motivation pour changer les mentalités dans son pays et oeuvrer à son développement.

Oswa nous parle de sa passion pour l'art :

Je m'appelle Oswa, j'ai 19 ans. Je viens d'une famille où nous sommes sept enfants, tous très motivés pour changer de vie. Face aux difficultés financières et pour répondre à nos envies, nous avons cherché toutes et tous à être rapidement indépendants. Ma sœur aînée a pu ainsi bénéficier d'une bourse pour étudier aux Etats-Unis et mon frère aîné vient de faire également une candidature de bourse. Mes frères plus jeunes sont encore à l'école, mes petites sœurs doivent rester à la maison.

J'ai pu bénéficier d'un environnement artistique et de petites expériences dans différents arts, comme la peinture, la musique, la danse, et même la sculpture. Mais ma passion a toujours été pour le chant, que je veux pratiquer au meilleur niveau. J'ai cherché en Afghanistan des professeurs de chant mais chez nous les classes de chant sont interdites aux femmes. Je me suis rabattue sur des cours de chant en ligne sur YouTube, mais évidemment, cette méthode a ses limites et rien ne vaut le face à face. 

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